Il y a nécessairement (inévitablement, naturellement, humainement) un hiatus entre les aspirations humaines et leurs réalisations. Plus encore entre les aspirations des hommes épris de justices et de paix, et les réalisations de technocrates, de politiciens, empêtrés entre réalité contraignantes, clientélismes, intérêts, ambitions et obligations divergents.
face à ce hiatus, deux attitudes sont possibles, et elles distinguent entre les hommes :
Ceux qui, même déçus -et parce que déçus !- dominant leur inquiétude, refusent de céder au désespoir et, avec une obstination farouche, remettent l’ouvrage sur le métier.
Et ceux qui se soumettent aux mauvaises augures, cultivent leur rancoeur et ne partagent plus que leur ressentiment…
Que ces derniers soient majoritaires m’étonne peu, et qu’ils le soient de justesse me réjouit. Encore reste t-il aux hommes de bonne volonté de vouloir et savoir se pencher sur la béance de ce hiatus sans répéter comme un mantra quelques voeux pieux,tout honorables qu’ils soient…
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Par : JeanV
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